Antoine (IIIe siècle, Égypte)

À 18 ans, touché par l’Évangile « vends tout et suis-moi » , il vend ses biens et part au désert. Dans la solitude et le combat spirituel, il cherche Dieu de tout son être. Brûlant d’amour, il devient un père pour une foule de personnes. On disait de lui : « Où est Antoine ? – Là où Dieu se trouve. »

Arsène (IVe-Ve siècle, Égypte)

Ancien précepteur des fils de l’empereur, il quitte gloire et richesses pour le désert. Là, il vit dans la prière incessante, assoiffé de Dieu. Il disait : « Si nous cherchons Dieu, il nous apparaîtra ; et si nous le retenons, il restera auprès de nous. »

Macaire (IVe siècle, Égypte)

Pour rester humble, il fuit au désert afin qu’on ne fasse pas de lui un prêtre. Bientôt, de nombreux frères le rejoignent. À ceux qui lui demandent comment prier, il répond simplement : « Point n’est besoin de rabâcher ; il suffit de dire : Seigneur, comme tu veux et comme tu sais, aie pitié. Et s’il survient un combat : Seigneur, au secours ! » (Apophtegmes, Macaire 19)

Moïse l’Éthiopien (IVe siècle, Égypte)

Ancien brigand, il se convertit et se retire au désert. Il vit dans l’humilité et la douceur. Convoqué pour juger un frère, il dit : « Mes péchés coulent à flot derrière moi et je ne les vois pas ; et je viens aujourd’hui juger les fautes d’autrui ? » Alors, on pardonna au frère. (Apophtegmes, Moïse 2)

Jean Colobos (IVe siècle, Égypte)

Moine dans le désert d’Égypte, il vivait dans la prière et le combat spirituel. Il disait : « Je suis assis dans ma cellule et j’observe les mauvaises pensées qui m’assaillent. Quand je défaille devant elles, je me réfugie en Dieu par la prière, et je suis sauvé de l’Ennemi. »

Évagre le Pontique (IVe siècle, Égypte)

Après les brillants salons de Constantinople, il quitte tout pour le désert d’Égypte. Maître de la prière, il laisse de nombreux écrits. Il enseigne : « La prière est un fruit de la douceur et de l’absence de colère. » (Traité sur la prière)

Pachôme (IVe siècle, Égypte)

Enrôlé de force dans l’armée romaine, il découvre en prison la charité des chrétiens et demande le baptême. Retiré au désert, il fonde une communauté de plusieurs centaines de frères. Il leur enseignait : « Quand une pensée t’opprime, n’aie pas peur, mais supporte-la avec courage, en disant, avec le psaume 117 : « Quoi qu’ils m’aient complètement encerclé, moi je les ai refoulés au nom du Seigneur. » Alors le secours divin arrive et tu les repousses loin de toi, car Dieu protège et la gloire marche avec l’humble. »

Jean Cassien (IVe–Ve siècle, Scythie Mineure & Égypte)

Né en Scythie Mineure (actuelle Roumanie), il part avec son ami Germain en Égypte pour rencontrer les moines et recueillir leur enseignement. Il rapporte la parole de l’abba Isaac : pour prier sans cesse, répète en toute circonstance : « Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, vite, à mon secours ! » (Ps 69/70)

Chariton (IIIe–IVe siècle, désert de Juda)

Il enseigne à ses frères le combat spirituel : « Si une mauvaise pensée survient, comme une mauvaise herbe dans la terre du cœur de l’homme, chasse-la par une prière intense et fréquente, comme avec une hache, afin que, par négligence, le mal ne s’enracine pas profondément dans le cœur ni ne grandisse pour porter un fruit amer. »

Barsanuphe de Gaza (VIe siècle, Gaza)

Reclus au monastère de Séridos, il répond par lettres à ceux qui le consultent. Il enseigne le « souvenir de Dieu » et l’importance de commencer : « Quant au souvenir continuel de Dieu, ou plus exactement à son entretien, commence et n’aie crainte. Dieu te donnera force et vigueur ; mais sème dans l’espérance, afin de moissonner sans être épuisé. » (Lettre 266)